Au pied du mont Tidghine, plus haut sommet du massif du Rif, dans le nord du Maroc, le village d’Azila est couvert de plantations de cannabis, prêt à être récolté. Mais les temps sont durs pour les cultivateurs locaux, dont l’activité, tolérée bien qu’officiellement interdite, pâtit de la concurrence du chanvre produit en Europe et de « lenteurs » dans la mise en œuvre d’une loi adoptée en 2021 légalisant le cannabis thérapeutique. « On reste attachés à cette plante et pourtant elle ne nous rapporte plus rien. Plus personne n’en veut ! », se désole Souad*, cultivatrice de chanvre à Azila, dans la commune de Ketama. « On est loin des années fastueuses. On vivote dans des conditions difficiles ». (Voir aussi: Maroc : les nouveaux rois du Rif)