Au Maroc, les cultivateurs de chanvre placent leurs espoirs dans le cannabis thérapeutique
Alors que les revenus agricoles liés au haschich ont drastiquement chuté ces dernières années, une loi encadrant son usage industriel et médical pourrait changer la donne
Mercredi, 5 octobre 2022
Au pied du mont Tidghine, plus haut sommet du massif du Rif, dans le nord du Maroc, le village d’Azila est couvert de plantations de cannabis, prêt à être récolté. Mais les temps sont durs pour les cultivateurs locaux, dont l’activité, tolérée bien qu’officiellement interdite, pâtit de la concurrence du chanvre produit en Europe et de « lenteurs » dans la mise en œuvre d’une loi adoptée en 2021 légalisant le cannabis thérapeutique. « On reste attachés à cette plante et pourtant elle ne nous rapporte plus rien. Plus personne n’en veut ! », se désole Souad*, cultivatrice de chanvre à Azila, dans la commune de Ketama. « On est loin des années fastueuses. On vivote dans des conditions difficiles ». (Voir aussi: Maroc : les nouveaux rois du Rif)